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L’Internet, c’est comme la rue

 

"Les enfants trouvent chouette de chatter, d’ailleurs, c’est tout à fait vrai. Mais ils ne sont pas assez conscients des dangers" affirme Michael Kogeler, online manager chez Microsft Belux. Hier, il a donné cours à des enfants de 10 et 11 ans. "Je devrais le faire plus souvent."

Ils chattent tous, les jeunes de la classe 5B de l’école Mater-Dei à Woluwé-Saint-Pierre. Quand les professeurs d’occasion venus de Microsoft leur ont posé la question, tous ont levé le bras. Ils connaissent les sites de réseaux sociaux comme Netlog et Facebook. Une poignée d’entre eux y a même un profil.

La moitié de la classe possède une webcam à la maison: pour communiquer avec un neveu en Amérique, une tante au Congo ou un père qui travaille à l’étranger. Ont-ils déjà chatté avec un inconnu?

"Evidemment", répond un gros malin au fond de la classe. "Je clique tout le temps sur des noms que je ne connais pas, parce que c’est chouette de se faire de nouveaux amis." Pour le professeur d’occasion, ce n’est pas une bonne idée. "Il n’y a pas assez d’élèves dans la classe pour se faire des copains?" M. Kogeler ajoute: "Il peut arriver que des inconnus vous demandent des informations personnelles ou disent ou demandent des choses qui ne sont pas correctes. N’y répondez pas. Savez-vous que vous pouvez bloquer ou supprimer un ami numérique?" Un élève l’a déjà fait: "J’ai bloqué ma soeur parce qu’elle m’envoyait tout le temps des messages qui ne m’intéressaient pas."

"Cela peut être pire" prévient M. Kogeler. "Des inconnus peuvent vous demander votre adresse ou votre compte en banque. Ou de vous déshabiller. Même si ce sont des amis qui vous le demandent, ne le faites pas. Et si on fait une photo de vous, sachez que l’on peut la diffuser pour que plein de gens puissent la voir. Admettez-le, vous ne vous baladez pas tout nus en rue? Et bien, l’internet, c’est comme la rue."

Il n’a cessé de répéter deux conseils pendant la classe, et cela marche: "Nous ne chattons qu’avec …" Et la classe répond "… des personnes que nous connaissons." Et si quelque chose se produit que nous jugeons déplaisant? La classe donne la réponse après plusieurs suggestion: "On en parle à nos parents."

Il ne sort pas grand chose du diaporama. Les élèves ont des questions. Par exemple: "Devons-nous donner notre date de naissance quand nous créons un profil?" Mieux vaut l’éviter, estiment les spécialistes de Microsoft. "Cela n’intéresse personne. Rappelez-vous que d’autres peuvent se faire passer pour plus jeunes qu’ils ne sont réellement."

De nouveau un bras se lève: "Je connais quelqu’un qui a onze ans et se présente comme s’il en avait 22." On peut aussi faire l’inverse.

 

"Mes parents ont installé un programme sur l’ordinateur pour savoir ce que j’ai fait sur l’internet" dit une fille. "C’est une bonne idée" répond M. Kogeler. "C’est ce que plus de parents devraient faire. On trouve facilement ce genre de programmes et ils sont gratuits. Ce n’est pas difficile." Suit un bref exposé sur la police sur l’internet et la vraie police qui va venir arrêter les gens qui harcèlent les enfants sur l’internet, par exemple.

Un élève assis au fond de la classe veut savoir si la police risque de débarquer quand on a téléchargé sur l’internet de la musique sans payer. "Eh bien non, pas immédiatement, mais cela ne veut pas dire que c’est permis. Chez le boulanger, vous payez votre pain avant de partir. Pourquoi posez-vous cette question? Vous voulez dénoncer des copains? "Non, répond le jeune, mais ça m’arrive de le faire."

M. Kogeler est après coup "un peu sous le choc." Pourquoi? Je ne m’attendais pas à ce que des élèves aussi jeunes connaissent l’internet aussi bien. Mais c’est pourtant logique, notre société devient de plus en plus une société en ligne. Encore une génération, et l’internet sera sur tous les GSM et donc dans notre poche."

Le manager de Microsoft est parti hier, tout comme 70 de ses collègues, sensibiliser les enfants. Ils sont passés en tout dans 21 classes. C’était à l’occasion du Safer Internet Day. "Nous devrions le faire plus souvent. En ce qui me concerne, ça peut être tous les jours."

"Nous ne devons pas faire peur aux enfants. Chatter, c’est amusant, c’est aussi notre avis, mais il faut être conscient des risques. Quand on apprend à rouler à vélo, il faut apprendre les règles et être prudent. Et surtout: toujours bien faire attention au trafic, c’est la même chose sur l’internet. Cliquer sur tout ce qui se présente, ce n’est pas très malin."

En collaboration avec De Standaard Online.

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